Burn out, Risques psychosociaux : définition
La montée en puissance des risques psychosociaux au travail, reconnus comme un risque pour la santé au travail, en fait une préoccupation majeure du droit du travail et du droit de la sécurité sociale.
Les risques psychosociaux recouvrent de nombreuses situations : stress, harcèlement moral, violence, souffrance, suicide, dépression, troubles musculo-squelettiques.
Une notion large
Le rapport dit Gollac, publié en 2011, définit les risques psychosociaux comme « les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental ».
Dans un avis en date du 14 mai 2013, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) insiste sur les difficultés de délimitation des risques psychosociaux en estimant que « l’expression des risques psychosociaux recouvre un ensemble de phénomènes de mal-être au travail – aux contours mal définis – en l’absence de définition légale.
Outre le stress, elle inclut aussi les violences internes (harcèlement moral et sexuel) et externes (exercées par des personnes extérieures à l’entreprise à l’encontre des salariés), l’épuisement professionnel, les suicides au travail. La souffrance mentale ou psychologique au travail peut ainsi prendre des formes très différentes ».
Le CESE ajoute que « dans une acception large, les risques psychosociaux ne concernent pas uniquement les salariés en emploi, mais peuvent également toucher les demandeurs d’emploi qui subissent une altération de leur santé physique et psychologique du fait précisément de la perte de leur emploi et de ses conséquences ».
Le système français s’est concentré sur la définition juridique du harcèlement moral au travail par la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002, mais n’a pas posé de définition large des risques psychosociaux.
Troubles et fait (a)normal ?
Enfin, une confusion s’opère régulièrement entre les risques psychosociaux (le fait générateur, à l’origine) et les conséquences constatées socialement ou médicalement : les troubles psychosociaux.
Pour étudier le lien, ou non, entre les risques et les troubles, les juges ont parfois recours à la notion du fait anormal qui vise à déterminer si les faits identifiés au moment de la reconnaissance d’un accident du travail ou maladie professionnelle, sont des faits « normaux » au sein d’un entreprise.